Valentin LANDRY (1847-1919)
Fondateur de L'Évangéline. Originaire
de Pokemouche dans la péninsule acadienne,
au Nouveau-Brunswick, Valentin Landry eut une
jeunesse et un début de carrière
mouvementés. Après des études
entrecoupées de périodes de travail,
il obtient finalement un brevet d'enseignement
à l'École normale de Truro, en
Nouvelle-Écosse. Il entreprend par la
suite des études en médecine qu'il
abandonne après un an. Il tente sa chance
en politique comme candidat aux élections
provinciales de 1878 dans Clare, à la Baie
Sainte-Marie, mais quitte la course en pleine
campagne électorale pour accepter un poste
de professeur à l'École normale de
Fredericton. Nommé inspecteur des écoles
pour les comtés de Gloucester et de Kent, il
participe à la fondation du Courrier des
Provinces Maritimes à Bathurst en 1885.
Peut-être à cause de son implication
dans ce journal francophone, il est congédié
de son poste d'inspecteur par le surintendant de
l'éducation "for neglect of duty". Après
avoir vendu ses actions dans Le Courrier, il lance
à Digby, Nouvelle-Écosse, le 23 novembre
1887 le premier numéro de L'Évangéline,
avant de déménager son journal à Weymouth
où il sera publié jusqu'à son
établissement définitif à Moncton en 1905.
Pionnier du journalisme en Acadie, Valentin
Landry voulait faire de L'Évangéline le
journal national du peuple acadien. Il lui a
consacré tous ses efforts et l'a supporté
seul, financièrement, pendant 23 ans. Son
empressement à défendre ce qui lui
semblait important pour la cause acadienne
lui a valu bien et des inimitiés. C'est
pour éviter un coup qui aurait été
fatal à L'Évangéline - une condamnation
par les autorités ecclésiastiques - que
Landry décide, en 1910, de vendre son
entreprise à L'Évangéline
limitée, société qui en restera
propriétaire jusqu'en 1944.
NOTES BIOGRAPHIQUES
Valentin LANDRY |
Norbert ROBICHAUD |
Euclide DAIGLE |
Jean HUBERT
Emery LEBLANC |
Paul-Émile RICHARD |
Bernard POIRIER |
Claude BOURQUE