Jean HUBERT (1924-1988)

Québécois d'origine acadienne, Jean Hubert obtient son baccalauréat à l'Université Sainte-Anne de Pointe-de-l'Église, en Nouvelle-Écosse, en 1943. Éditorialiste, puis rédacteur en chef adjoint au quotidien L'Évangéline, il y signe 1 002 éditoriaux entre 1950 et 1963.

Dans un document interne préparé pour la direction du journal en 1962, « L'Évangéline au service de l'Acadie. Exposé de l'aspect rédactionnel de notre œuvre de presse catholique et française » (texte dactylographié de 44 pages), Hubert explique que L'Évangéline est bien un journal d'inspiration catholique et non d'obédience catholique. C'est une façon pour Hubert de réclamer une plus grande liberté pour la rédaction de L'Évangéline face aux autorités ecclésiastiques diocésaines, propriétaires du journal. Il insiste sur l'important rôle d'éducation populaire que doit jouer L'Évangéline, réclame plus de ressources à la rédaction, déplore l'insuffisance de formation et le roulement excessif du personnel en place. Son départ, en 1963, est provoqué par des divergences de vues avec la direction au sujet de la politique éditoriale.

Pendant son séjour en Acadie, Jean Hubert avait été actif dans la vie communautaire et dans les débats sur les droits des Acadiens. En 1987, Jean Hubert est nommé membre de l'Ordre des francophones d'Amérique et la même année, la Société nationale des Acadiens lui décerne la médaille Léger-Comeau en reconnaissance de son travail en faveur de la minorité acadienne.

NOTES BIOGRAPHIQUES

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